COMMENT SOIGNER LES HÉMORROÏDES ?

En quelques mots

Lors d’une crise hémorroïdaire, diverses sensations désagréables se manifestent : inconfort, démangeaisons, douleurs… Pour réduire et faire disparaître ces symptômes, l’hygiène locale est primordiale. Elle peut être couplée à différentes méthodes de soin. En effet, si les troubles sont modérés, une automédication peut être envisagée. Des traitements sont disponibles sous forme de produits à usage local, de médicaments par voie orale, de solutions homéopathiques ou phytothérapeutiques. Demandez conseil à votre pharmacien. Si les symptômes s’intensifient, consultez un médecin ou un spécialiste.

LES SYMPTÔMES D’UNE CRISE HÉMORROÏDAIRE SONT AUSSI PENIBLES QU’EMBARASSANTS. MAIS ON SAIT QUE CELA CONCERNE VOTRE AMIE ET PAS VOUS, ALORS PARLONS-EN TRANQUILLEMENT. UNE FOIS LA CRISE HEMORROÏDAIRE IDENTIFIÉE, COMMENT LA SOIGNER ? ON VOUS PARLE ICI DES DIFFÉRENTES METHODES DE SOIN ENVISAGEABLES !

Quels sont les symptômes des hémorroïdes ?

Tout d’abord, pas de panique ! Plus d’une personne sur deux âgée de plus 45 ans a vécu un épisode hémorroïdaire… (2, 4) Il n’y a donc vraiment pas de quoi avoir honte dans son coin !

Les hémorroïdes désignent les vaisseaux sanguins situés autour et à l’intérieur de la zone recto-anale. (1, 3) À l’état normal, elles ne sont pas douloureuses ! L’expression « avoir des hémorroïdes » est en réalité un raccourci de langage pour désigner une crise hémorroïdaire.

Une crise hémorroïdaire survient lorsqu’une (ou plusieurs) de ces veines se dilate(nt) anormalement. (1) Ce type d’inflammation peut concerner deux zones : les hémorroïdes externes, situées autour de l’orifice anal, ou les hémorroïdes internes, qui se trouvent à l’intérieur de l’anus et dans la partie inférieure du rectum. (1, 2)

Divers symptômes peuvent se manifester au cours d’une crise hémorroïdaire. Ils sont occasionnels et facilement identifiables :

  • Inconfort dans la région anale – particulièrement en position assise,
  • Démangeaisons, irritations, sensation de brûlure,
  • Douleurs – particulièrement durant l’exonération fécale,
  • Perception d’une excroissance sensible près de l’anus – parfois seulement pendant les selles,
  • Saignement pendant ou après l’exonération fécale(1, 3).

En savoir plus sur les symptômes des hémorroïdes !

Qu’est-ce qui provoque une crise hémorroïdaire ?

A quoi sont dues les hémorroïdes ? Divers facteurs peuvent être à l’origine d’une crise hémorroïdaire : constipation, surpoids, sédentarité, pratique du vélo, pratique de l’équitation (1, 3)

Une des causes les plus communes reste cependant la grossesse. Eh oui, comme si la fatigue, les nausées matinales et les crampes ne suffisaient pas ! Les troubles hémorroïdaires concernent 1/3 des futures mamans (2, 5). Enfin, l’accouchement s’accompagne souvent lui aussi d’un épisode hémorroïdaire…

Je m’informe sur les hémorroïdes chez la femme enceinte.

hemorroides enceinte, grossesse

Soigner les hémorroïdes : comment faire ?

Différentes méthodes de soin existent pour réduire et/ou faire disparaître les symptômes d’une crise hémorroïdaire. Pour faire un choix parmi ces différentes options, la question du stade d’évolution de la pathologie doit être posée : depuis combien de temps les symptômes sont-ils ressentis ? À quelle intensité ? À quelle fréquence ?

Attention, les informations ci-après ne sauraient remplacer l’avis d’un pharmacien ou une consultation chez un spécialiste. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin.

Les différents procédés pour soigner les hémorroïdes

En cas de troubles modérés, ces méthodes peuvent être envisagées :

  • Régime riche en fibres et laxatifs

La régularisation du transit est préconisée lors d’une crise hémorroïdaire. Un régime riche en fibre ainsi qu’une prise de laxatifs sont des pratiques qui peuvent être indiquées, d’autant que la constipation, comme nous l’avons vu plus haut, favorise les épisodes hémorroïdaires. (2)

  • Les produits à usage local

Il existe des traitements à usage topique, c’est-à-dire agissant uniquement à l’endroit où est effectuée l’application. Anesthésiques, lubrifiants et/ou anti-inflammatoires : leurs rôles peuvent être multiples. Ces produits se présentent sous forme de suppositoires, de crèmes ou de pommades. Disponibles en pharmacie et parapharmacie, ils permettent de se traiter en automédication, à domicile. À moins de contenir des corticoïdes, ils ne nécessitent pas de prescription médicale.(4, 6)

  • Les traitements par voie orale

Pour soulager la douleur, certains médicaments antalgiques peuvent être indiqués par voie orale, tels que le paracétamol et les anti-inflammatoires. (4)

  • L’homéopathie

Des solutions homéopathiques peuvent être envisagées ; si elles sont adaptées, elles devraient permettre de soulager certains symptômes ciblés. Souvent sous forme de granules, les traitements homéopathiques sont à ingérer par voie orale.

  • La phytothérapie

Certaines plantes sont réputées pour leurs propriétés filmogènes, astringentes, protectrices et/ou hydratantes. Le Marron d’Inde et la graine de Tamarinier possèdent, par exemple, certaines de ces vertus.

Pour soigner les hémorroïdes : ne pas négliger l’hygiène locale !

Quelle que soit la méthode de soin envisagée pour traiter des hémorroïdes, celle-ci ne saurait être efficace sans une hygiène locale rigoureuse. Importante au quotidien, elle l’est d’autant plus durant une crise hémorroïdaire ! Elle va en effet participer au soulagement des symptômes et aider à la guérison.

Dans cette optique, le papier toilette peut être remplacé par des lingettes nettoyantes imbibées. Lors de la douche, l’eau froide est préconisée pour la zone anale ; attention ensuite à bien sécher la peau.

En savoir plus : traitement des hémorroïdes, quelles solutions disponibles ?

Enfin, en cas d’échec du traitement choisi et si les symptômes de la crise hémorroïdaire s’intensifient, un traitement endoscopique ou chirurgical peut être envisagé. Les signes qui doivent alerter sont les suivants : saignement anal important et répété, selles très noires, fièvre de plus de 38 degrés… (6) Un médecin doit impérativement être consulté.

Sources :

(1) The American Society of Colon and Rectal Surgeons, «Clinical Practice Guidelines for the Management of Hemorrhoids” 2018 https://www.fascrs.org/sites/default/files/downloads/publication/cpg_management_of_hemorrhoids.pdf

(2) The French Society of Colo-Proctologie, « Recommandations pour la pratique clinique du traitement de la maladie hemorroïdaire » https://www.snfcp.org/wp-content/uploads/2017/Recommandations/RPC-MALADIE-HEMORROIDAIRE.pdf, 2013.

(3) NHS, « Piles (haemorrhoids) » https://www.nhs.uk/conditions/piles-haemorrhoids/, 2019.

(4) Ameli.fr, « Le traitement des hémorroïdes » https://www.ameli.fr/flandres-dunkerque-armentieres/assure/sante/themes/hemorroides/traitement, 2018.

(5) GARRIGUES JM., ROUILLON JM. Hémorroides et grossesse. Med Chir Dig 1992 ; 21 (4) : 191-192.

(6) Ameli.fr, “Hémorroïdes : que faire et quand consulter ?” 2019. https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/hemorroides/que-faire-quand-consulter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l’utilisation de cookies et technologies similaires qui permettront l’utilisation de vos données par les sociétés de notre groupe et des tiers comme les régies publicitaires partenaires, afin de réaliser des stats d’audiences, vous offrir des services et contenus éditoriaux liés à vos centres d’intérêts.